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A Montpellier, la solidarité plus forte que la haine

L'affrontement tant redouté n'a pas eu lieu. Ce samedi 8 octobre à Montpellier, l'important dispositif policier mis en place par la préfecture a tenu à distance les deux rassemblements prévus dans l'après-midi : celui à l'appel de la Ligue du midi et de mouvements d'extrême droite contre un soi disant "coup d'état migratoire", et celui lancé en riposte par des associations de défense des droits de l'Homme et des partis de gauche pour afficher la solidarité avec les migrants et les réfugiés.

A quelques centaines de mètres les uns des autres, ils ont fait résonner des slogans diamétralement opposés. Sous les fenêtres de la préfecture, ce sont les militants de gauche, de tous horizons, qui ont ouvert le bal en criant "Bienvenue à tous les migrants" et en rappelant la tradition mais aussi le devoir d'accueil de la France. Fustigeant l'inertie du gouvernement français et des autorités européennes face au drame humain qui se joue actuellement de l'autre côté de la Méditerranée, les manifestants (entre 300 et 500) ont mis en garde contre la montée des discours raciste et xénophobes. "Transformer la violence de l'exil en crime et en désigner les migrants comme bouc-émissaires, profite à l'extrême droite qui diffuse largement ses idées et appels à la haine contre les immigrés."

De l'autre côté du boulevard Foch, la petite centaine d'extrémistes ayant répondu à l'appel de Richard Roudier, de la Ligue du Midi, a copieusement hué "l'Etat collabo" qui serait "complice" d'une "l'invasion islamiste" savamment programmée. "Il n'y a pas ou peu de réfugiés, il ya des envahisseurs et ceux qui leur ouvrent la porte", a fustigé Renaud Camus, théoricien du "grand remplacement" et invité d'honneur de ce rassemblement, au bout de deux heures de discours nauséabonds.

En fin d'après-midi, les deux attroupements se sont dispersés, sans que les quelques tensions apparues au fil des discours n'éclatent. Même consigne de chaque côté du cordon de police : "Restez groupés, ne partez pas seuls."

Marine Desseigne

La Marseillaise, le 08/10/2016

 
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