La COP21 s’est soldée sur un accord révélant les ambiguïtés de notre époque. Certains cherchent d’un côté à donner du sens à l’action de l’homme, en l’occurrence la protection de l’environnement et la promotion de sa qualité pour tous. D’autres cherchent avant tout à protéger un système économique qui réduit à la marge les objectifs autres que financiers. Les gouvernements et grandes entreprises prennent ainsi des engagements qui n’engagent pas, et financent le changement à crédit… L’accord signé a le seul mérite de lancer une dynamique politique internationale. Mais tout reste à faire.
Le capitalisme vert ne résoudra rien. L’espoir n’est pas dans des solutions purement locales ou dépendant du bon vouloir des actionnaires. Il est dans une transformation radicale de nos sociétés. En s’attaquant tant aux politiques énergétiques qu’à la façon de produire et d’échanger, tant aux transports qu’au consumérisme. En visant la satisfaction des besoins humains tout en préservant l’environnement. Répondre à ce double défi suppose notamment de décider collectivement du sens de l’activité des travailleurs. L’environnement est trop important pour être confié aux libéraux de tout bords.
Les communistes portent de longue date la cohérence d’un projet de dépassement du capitalisme. Ils engagent en 2016 un congrès hors norme qui devra entre autres définir un projet politique radical et rassembleur. Ils sont les seuls à être cohérents en dénonçant les méfaits du capitalisme et en proposant un modèle alternatif applicable dès aujourd’hui. Notre prochain congrès devra permettre de décliner pleinement
l’enjeu environnemental dans notre visée.
Alors que la contestation du système pousse un peu partout (en Grèce, Angleterre, Espagne et maintenant États- Unis), il nous faut lui donner une direction de progrès pour l’homme et la nature.
Jean-Noël Aqua
conseiller de Paris PCF/Front de gauche
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