Fédération de l'Hérault

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Exclusivité : Daniel Villanova nous parle de son nouveau spectacle : « A l’abordage ! »

Bourougnan, trépidante petite commune du Midi, se dote d’une grande scène : le Théâtre National de Bourougnan et d’une troupe permanente composée de tous les héros qui peuplent le village depuis la nuit des temps : Lucette, Raymond, Robert, José, Paquita, Emile, Pierrot, Mr Grout … Toutes et tous disposés à monter sur la scène pour s’y payer une bonne tranche de rigolade ! Mais les « décideurs » culturels qui chapeautent le projet n’ont pas la même vision. Une phrase malheureuse « On n’est pas là pour rigoler » va mettre le feu aux poudres et provoquer une cascade de gags menés tambour battant par un Jean-Charles plus iconoclaste que jamais. Grace à lui et à ses complices, le TNB ne faillira pas à sa mission, il restera un théâtre populaire, joyeux, mordant, insoumis et drôlement subversif. Un grand éclat de rire à la face des « pisse-vinaigre » de l’art théâtro-libéral.

Daniel, depuis les « Cordes Folles » quel regard portez-vous sur votre travail et vos personnages ?

Depuis maintenant plus d’une trentaine d’années que je foule les planches des théâtres, mon travail scénique en solo m’apparaît aujourd’hui divisé par périodes très nettes. Il y a eu la période « Corde Folle 1 et 2 ». Elle démarre au milieu des années 80 et se poursuit jusqu’au début des années 90. Elle est une « période socle ». Les personnages y émergent. « Mon » personnage également. Les uns se gorgent de l’autre réciproquement. Elle laisse ensuite la place à la période des « Quatre Saisons », qui me tiendra occupé pendant plus d’une dizaine d’années, jusqu’en 2011. Les personnages s’y étoffent, prennent toute leur place. De son côté, l’écriture aussi évolue. Elle se met au service d’histoires plus construites, plus maîtrisées. La dramaturgie se précise, s’aiguise même, se complexifie, s’interroge. Le regard s’élargit.