L‘année 2014 commence mal pour le Service Public ferroviaire. En effet le budget de l'entreprise publique SNCF présenté fin 2013 donne comme priorité le développement des filiales hors de l’EPIC SNCF, alors qu’à l’intérieur de celui-ci elle amplifie sa politique de rigueur. Celle-ci se traduit, par le biais d’une nouvelle suppression drastique d'emplois de cheminots, par des services de plus en plus restreints pour les usagers: suppressions de guichets, de personnel à bord des trains, etc. Encore plus grave : les projets de fermeture de nombreuses de lignes que la SNCF juge non rentables.
Pas moins de cinq mille kilomètres seraient concernés dans un premier temps. Parmi les lignes les plus souvent citées on trouve : Clermont-Ferrand - Laqueuille-Ussel / Marvejols - Mende / Saint-Pol - Etaples / Ascq - Orchies / Abbeville et Abancourt - Le Tréport / Morlaix - Roscoff / Laon - Hirson / Epinal - Saint-Dié / Nancy-Vittel-Merrey-Culmont / Andelot - Saint-Claude - Nurieux / La Roche sur Yon - Thouars / Thiers - Boën / Limoges - Brive par Saint-Yriex / Busseau-Aubusson-Felletin / Périgueux - Le Buisson / Agen - Siorac en Périgord / Bédarieux - Millau / Séverac - Saint Chély-d'Apcher / Rodez - Séverac-le-Château / Carcassonne - Limoux-Quillan / Paray-le-Monial - Lozanne / Livron - Aspres sur Buech / Montréjeau - Luchon / Villefranche - La Tour de Carol / Breil – Coni.
En Décembre, la CNR, reçue au Ministère des Transports, avait déjà dénoncé la désastreuse politique menée par la SNCF, gérée par son Président G. Pepy comme une entreprise privée avec comme seules priorités : la rentabilité… et le profit !
Nous avions en particulier dénoncé l'attitude d’une SNCF qui amplifiait la déshumanisation des gares et des trains, remplaçait des trains par des bus et plusieurs représentants de nos Collectifs étaient d'ailleurs intervenus pour interroger le Ministère sur le devenir des TET et de certaines lignes aujourd'hui sur la seulette.
Avec des horaires inadaptés, un matériel vétuste et une infrastructure peu entretenue, la SNCF fait tout sur certaines lignes, et en particulier sur celles aujourd’hui menacées, pour décourager le citoyen de prendre le train, justifiant ainsi le proverbe « Lorsque l'on veut tuer son chien on dit qu'il a la rage ».
Depuis que les Régions sont devenues autorités organisatrices des TER, la SNCF a la fâcheuse tendance de faire reposer la responsabilité de la fermeture de lignes qu'elle juge non « rentables» sur les Conseils régionaux en les menaçant de fermer ces lignes s’ils ne financent pas les surcoûts.
le 10 January 2014
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