Fédération de l'Hérault

Fédération de l'Hérault
Accueil
 
 

La Rose et le Réséda N°4 (novembre 2013) : Engager le dialogue avec les croyants, c’est le moment.

 
 

Edito.

Le fait religieux est très présent au coeur des récits médiatiques et les religions sont enrôlées dans l’affrontement identitaire qui tente de se structurer dans notre pays et dans lemonde. Les intégrismes sont toujours là, cherchant à gagner de la prise sur les consciences et sur la vie sociale. Mais les courants progressistes font entendre de leur côté une autre conception de la foi, une autre manière de la vivre. Entre l’émancipation et la réaction, la bataille fait rage dans ces corps sociaux que sont les «Eglises», comme dans toute la société. La crise appelle des solutions, des issues, de l’air.

Les hommes et les femmes, ceux qui croient au ciel comme ceux qui n’y croient pas, doutent, s’interrogent, sont en révolte face à la crise et face à l’incurie des politiques mises en oeuvre. Si tout un peuple semble avoir abandonné la quête, tout un peuple cherche, tout un peuple s’accroche aux signes d’espoir. Sortirons-nous de cette crise plus humains, mieux humains, ou bien cette crise va-t-elle continuer à abîmer l’humanité ? Face à cela, les communistes sont dans l’action. Ils refusent d’accréditer ce clivage identitaire, cette fragmentation sociale. Ils veulent dialoguer, débattre, rassembler, s’engager. Ils refusent les réflexes de peur et combattent toute forme de haine.

La démarche de rassemblement qui est la nôtre, qui est inscrite dans notre culture et notre pratique, elle a de tous temps été marquée par le refus de se diviser sur la question de la foi.
Elle a de tous temps été marquée par une volonté de dialogue avec les croyants, ces hommes et ces femmes en quête de sens à travers leurs convictions religieuses. Nous l’avons toujours fait sans complaisance pour le communautarisme, l’intégrisme, le cléricalisme ou l’obscurantisme.
Nous savons que les corps sociaux, quels qu’ils soient, ont toujours leurs conservatismes, qu’ils gardent parfois pour la société des temples qui mériterait de voir souffler le vent, qu’il est parfois difficile de se défaire du côté obscur des traditions. Nous savons que pour beaucoup d’hommes et de femmes, la foi est un espace de liberté, une source de libération humaine, une manière d’être humain aux autres dans la vie quotidienne.
 
Cette volonté de dialogue s’exprime avec les noncroyants comme avec les croyants nous ne jugeons pas le fait de croire ou de ne pas croire.Mais puisque nous reconnaissons l’existence du fait religieux et de la foi, nous la prenons en compte dans notre relation à la société.
A l’heure où toutes ces questions essentielles se posent pour l’avenir de l’humanité comme pour l’avenir de notre vivre ensemble, nous devons engager le dialogue de plus belle, comme nous l’avons su faire aux heures de grand péril et de grande espérance de notre histoire, nous devons ouvrir avec elles et avec eux comme avec tant d’autres, des portes nouvelles, construire du commun, inventer l’espoir dont nous avons besoin.
 
Ne craignons pas ce débat. Alors que les forces politiques sont dans une attitude double-face alliant mise à distance et instrumentalisation des religions, le dialogue ouvert et respectueux que nous proposons a toutes les chances de rencontrer des attentes.
Leur vision du monde nous intéresse. C’est pourquoi nous organisons, le 15 novembre prochain, une rencontre nationale : pourquoi et comment engager le dialogue ? Avec toutes les forces disponibles, nous voulons, avons nous dit, «rallumer les étoiles».
 
Pierre Dharréville
Responsable national du PCF en chargede la laïcité
et des relations avec les croyants,
secrétaire départemental du PCF13

Il y a actuellement 0 réactions

Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires.