Fédération de l'Hérault

Edito.

Réunis les 25 et 26 septembre à Auray (Morbihan) à l’occasion de leurs Journées parlementaires, les députés européens, les députés et sénateurs communistes, républicains, citoyens et du Parti de gauche, ont réaffirmé leur détermination à infléchir la dérive de la politique gouvernementale et ses conséquences désastreuses sur le quotidien des familles, des salariés, des jeunes mais aussi pour l’avenir du pays.

La réforme des retraites a ainsi été la première occasion d’illustrer cette concorde offensive contre les réflexes austéritaires et libéraux qui priment à l’Elysée et à Matignon, depuis le début de la législature.

Les député-e-s du Front de gauche ont ainsi voté, le 15 octobre, contre le projet de réforme des retraites du Gouvernement Ayrault. Adopté en première lecture à l’Assemblée avec les seules voix socialistes, et contesté par des dizaines de milliers de salariés et de retraités, ce texte n’est ni juste ni équitable. Il prolonge les réformes libérales engagées par la droite depuis 1993.

Les député-e-s du Front de gauche ont dénoncé les mesures qui vont repousser l’âge réel de départ à la retraite. Cette réforme fait porter la totalité des financements sur les salariés et les retraités. Les entreprises, épargnées, se verront rembourser par l’Etat les augmentations de cotisations, ce qui n’est pas acceptable.

Toutes les petites avancées comme celles sur la pénibilité ou celles en faveur des femmes ou des jeunes ne peuvent masquer cette réalité : ce projet de loi du Gouvernement est un véritable recul social.

Ce n’est pourtant pas faute d’avoir développé des propositions alternatives après avoir réussi à obtenir l’abandon du temps contraint. Les dix député-e-s du Front de gauche ont ainsi pu défendre pied à pied leurs 2000 amendements et démontrer la gravité de cette réforme.
Dans ce numéro spécial, vous retrouverez nos principales interventions sur ce texte fondamentalement cynique et injuste.

André Chassaigne,
Député du Puy-de-Dôme