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XYZ - lettre du secteur ESR du PCF -septembre 2013 : Construire l’avenir.

 
 

Cette période de rentrée, scolaire, universitaire, mais aussi politique, engage à voir grand, à ouvrir des chantiers ambitieux, à ne pas limiter son horizon... Réfléchir à la France de 2025, pourquoi pas ? Mais l’avenir dépend du cap que les volontés politiques choisissent de donner à leur action, et malheureusement, celui dugouvernement socialiste et écologiste reste orienté vers l’austérité, la compétitivité par la baisse du coût du travail, la soumission aux exigences du patronat, aux injonctions de l’union européenne…Les effets de la crise pèsent dramatiquement sur les salariés, les jeunes, les couches populaires, et bien d’autres, les profits s’envolent, et bien sûr les orientations prises par ce gouvernement ne peuvent inverser cette logique, pis, elles y contribuent !

Aujourd’hui, ce sont les retraites qui sont menacées par le projet de loi qui va être soumis au Parlement. Nouvel épisode de la destruction des acquis sociaux, ceux de programme du Conseil national de la Résistance notamment, ils sont loin « les jours heureux » ! Après le pacte de compétitivité, après le vote de l’ANI, après les lois sur l’école, sur l’enseignement supérieur et la recherche… – et je suis loin de l’exhaustivité ! – des pans entiers de notre système social continuent à être livrés aux logiques financières, contre l’intérêt général, contre la satisfaction des besoins sociaux, et au risque de catastrophes irréversibles, environnementales, sociales, et aujourd’hui guerrières…

L’adoption de la loi Fioraso consacre la poursuite, par ce gouvernement, de la politique engagée depuis une décennie, celle de la stratégie de Lisbonne. XYZ consacre à l’analyse de la loi et des conditions de son élaboration et de son adoption un important dossier, je n’y reviens pas ici. Sauf pour indiquer que sont devant nous les nombreux décrets que la loi prévoit et qui vont en organiser la mise en oeuvre. Ce sont autant de terrains de bagarres pied à pied que nous allons mener, dans lesquelles notre analyse et nos propositions doivent se faire entendre clairement, contribuant à la politisation, au sens noble du terme, de notre milieu. Car c’est bien un changement de cap qui est nécessaire ! En même temps que s’accroissent inégalités, chômage, désindustrialisation, recul des services publics, mainmise sur la recherche..., apparaissent aussi, dans les luttes, dans les consciences, les possibilitésde faire autrement, les voies d’une alternative, économique, politique et sociale. Et le rassemblement le plus large de celles et ceux qui veulent un changement, une politique de gauche qui se donne les moyens du changement, est à la fois notre objectif et déjà une construction.

Ce rassemblement, avec le Front de gauche, il a besoin de l’intelligence collective des citoyens, des connaissances les plus élaborées et les mieux partagées, du débat et des confrontations d’idées. L’université d’été du PCF, aux Karellis, a démontré notre capacité à mettre en oeuvre ces exigences et à ouvrir un espace politique, culturel et démocratique dans lequel des intellectuels, des scientifiques, parmi les plus reconnus dans leur domaine, trouvent intéressant de venir s’exprimer. Avec la création de la revue Progressistes, nous ne pouvons être indifférents à ces signes de renouveau communiste ! Construire l’alternative ne se fera qu’en impliquant directement, personnellement et collectivement, les citoyens – nos collègues, les étudiants, l’ensemble des travailleurs scientifiques, les syndicats, les organisations intéressées aux questions scientifiques…

Notre commission, de ce point de vue, entend d’une part poursuivre l’invention de ce nouvel outil politique qu’est l’Atelier législatif, d’autre part contribuer aux réflexions, vivantes en de nombreux lieux d’expression collective, sur la relation de la société avec les sciences et le mouvement des connaissances. L’enjeu est considérable, d’un point de vue démocratique – de la démocratie réelle que nous voulons – de créer les conditions d’une appropriation collective des connaissances, d’une irrigation de la société par les travaux, les questionnements, les résultats de la recherche, dans le respect intangible de l’indépendance intellectuelle des travailleurs scientifiques. L’enjeu est considérable de permettre aux citoyens d’exercer leur pouvoir d’élaboration et de décision politiques grâce à des confrontations d’idées libérées des pressions économiques, idéologiques, de permettre que l’accès aux connaissances et à leur mouvement ait sa pleine valeur émancipatrice.

De ce point de vue, les échéances électorales de 2014, municipales puis européennes, constitueront des temps forts pour faire de la question de la connaissance, de l’enseignement supérieur et de la recherche, une grande question populaire. Avec des propositions ! Le prochain numéro d’ XYZ consacrera quelques réflexions à la politique européenne d’enseignement supérieur et de recherche et à notre projet européen.

La Fête de l’Humanité sera un moment politique fort, n’en doutons pas. Rassemblement offensif, ancré dans les luttes, elle nous permettra de nous retrouver pour approfondir ce que cet éditorial ne fait qu’indiquer. Samedi 14 septembre, au stand de la Fédération de l’Essonne, la commission tiendra son débat, cette année autour des Enjeux de l’ESR et la réforme territoriale. Le dimanche 15, à 14h, les communistes de la fac d’Orsay poseront la question: Quelle place pour les citoyens autour des enjeux scientifiques et techniques ?

Nous vous attendons nombreux !

Anne Mesliand

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