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Rapport IGAS 2012 sur l’Hôpital : Encore des mauvais coups !

 
 

Le « fil rouge » de ce rapport est la maîtrise et la réduction des dépenses de santé prises en charge par l’assurance maladie. Une « progression de la dépense mieux maîtrisée apparaît comme un enjeu majeur », c’est pourquoi le gouvernement souhaite contenir la hausse des dépenses de l’Assurance maladie à 2.7 % pour 2013.

Selon le rapport, « 10 à 14 milliards d’économies » devront être engagées d’ici 2017. Ce rapport pourrait fortement influencer le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2014. L’encadrement des prescriptions est mis en avant ; les médecins devraient également être mis à mal avec les baisses de tarifs et de limitations de prescriptions individuelles.

Concernant la rationalisation du parcours de soins, le rapport insiste sur la mise en place d’équipes pluridisciplinaires, la systématisation du partage d’information et une meilleure articulation entre la ville, l’hôpital, et le médico-social. L’IGAS indique que l’accès géographique aux soins est « satisfaisant » et que les inégalités territoriales sont « en baisse ». Pour l’IGAS, « les impératifs d’efficience et de qualité imposent de poursuivre les réorganisations hospitalières.

Des réformes structurelles sont donc à envisager, avec la restructuration des hôpitaux dont le gain de productivité permettrait de réduire les effectifs, en s’appuyant sur la tarification de l’activité. L’hôpi tal, qui concentre 43.6 % des dépenses, est incité à se recentrer sur les pathologies lourdes. Le développement de la chirurgie ambulatoire et de l’hospitalisation à domicile devrait éviter des coûts inutiles.

Le rapport de l’IGAS estime que les Agences régionales de Santé (ARS) « jouent un rôle clef dans l’organisation de l’offre de soins, tant publique que privée ». Les ARS doivent, dans ce cadre, « fixer des critères précis de contractualisation avec les cliniques privées en matière de dépassements d’honoraires, d’activité, de pertinence des actes et suivre, voire accompagner, les restructurations dans les deux secteurs pour anticiper les fermetures dans certains territoires qui pourraient poser problème en terme d’accès aux soins », indique l’IGAS. Ce catalogue cynique ne répond en rien aux besoins territoriaux, à la souffrance du personnel hospitalier, aux besoins humains, aux structures de soins adaptés aux besoins mais il est bel et bien une réponse financière.

Le rapport appelle à ce que l’hôpital soit « un lieu où l’on soigne nos concitoyens » et dont « les seuls véritables objectifs » doivent être « la sécurité sanitaire » et « l’efficience ». Ceci au prix de la qualité, de la proximité, d’un engagement d’égalité sur le maillage du territoire, sur une réelle réflexion sur une nouvelle politique du médicament et de la recherche, sur le financement de l’hôpital public, sur la promotion du droit des patients, sur le projet humaniste que nous portons et défendons, la santé n’étant pas pour nous une marchandise, mais un bien commun.

Ce rapport de l’IGAS, comme les multiples réformes de ces dernières années, va dans le même sens politique : diminuer la place du solidaire pour ouvrir celle de l’individuel au profit du monde financier.
À cela, la commission nationale Santé du PCF réaffirme ses principes fondateurs d’une politique de santé progressiste et efficace, principes d’égalité d’accès aux soins, de gratuité (prise en charge à 100 % par la Sécurité sociale), de proximité, d’universalité, de solidarité, de démocratie et de sécurité. Notre conception de la santé est un choix de société, nous voulons rompre avec les logiques financières, nous n’accepterons pas que le profit fasse loi, nous sommes pour l’Humain d’abord !

Véronique Sanchez

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