Avec une chambre majoritairement au centre gauche et un sénat à droite, aucune force politique “traditionnelle”, ni le PD de Bersani, ni la coalition de Berlusconi, n'est en mesure de gouverner l'Italie. La liste centriste du technocrate Mario Monti, soutenu par les deux premières forces quant il était premier ministre, est littéralement balayée. Un quart des votants s'est tourné vers le vote Beppe Grillo, contestataire et anti-politique.
La crise politique est profonde en Italie. Elle ne tombe pas du ciel. Les premiers coupables sont les partis qui ont soutenu la mise en place d'un gouvernement de techniciens, chargés d'appliquer l'austérité imposée par la troika. Ce coup d'Etat, ses conséquences sociales dramatiques, les affaires de corruption et le déni total de démocratie ont généré une grande colère populaire qui s'est malheureusement reportée sur le vote Grillo, plutôt que sur la liste “Rivoluzionne civile” seule capable de porter d'une alternative sociale, éthique et démocratique.
Le message du peuple italien doit cependant être entendu. Le nouveau gouvernement ne devra pas continuer les politiques d'austérité. La solution au problème démocratique ne se trouve pas dans une réforme institutionnelle qui permettrait de rendre le pays “gouvernable”, mais dans l'émergence de pratiques politiques favorisant l'intervention citoyenne.
Le Parti de la gauche européenne tient à assurer de sa solidarité indéfectible, la liste “Rivoluzionne civile”, son candidat Antonio Ingroia, ainsi que Refondation communiste et le Parti des communistes italiens, respectivement partis membre et observateur du PGE. Il salue leur campagne courageuse dans un contexte difficile de blackout médiatique.
Parti de la gauche européenne
26 février 2013
le 27 February 2013
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